Une autre soirée en train
Ouais je sais ce titre est nul, mais pas d'inspiration cette fois, promis au prochain article je m'y mets sérieusement!
Tout commence hier soir en gare de Bercy, une petite gare dans le quartier du même nom, qui sert à désengorger la Gare de Lyon, qui bien que vénérable et jolie (sa tour de l'horloge est magnifique) est un peu archi bondée.
Je prends mon service à la Gare de Lyon, vérifie mon équipement, mes papiers et zou, la casquette sous le bras, je pars d'un pas décidé vers Bercy, afin de faire partir mon train, en plus je suis maître à bord ce soir, yahoo!
Mais à Bercy, la jauge de stress, qui était à 0 (caractère positif oblige) crève la barre limite, un jingle retentit (comme dans les fêtes foraines avec le jeu du coup de poing), et l'antitranspirant ne sert plus à rien face à ce que je vois : une marée humaine de 500 personnes compactées dans la petite gare de Bercy.
Avec un peu de chance, ce sont tous des italiens qui attendent leur train couchette, car ce type de train est aussi rattaché à Bercy, avec un peu de chance encore, je n'aurai pas une foule entière à gérer.
Mais queue d'ouille! Aucun vocable italien, que du bon français! Je vais me taper un des pires trains de la semaine question fréquentation apparemment.
Pas l'ombre d'un agent de gare en vue, se sont cachés par peur d'écrasement peut-être! Je me retrouve donc être le seul agent visible dans la petite gare, et la voie du train n'est pas indiquée, les esprits s'impatientent, et mon collègue censé être en renfort semble éprouver des difficultés pour venir.
Le pourquoi d'une telle foule? La Région Bourgogne lance chaque Samedi des billets pour Paris à 15€ le trajet, il y a donc du monde au balcon, et je comprends mieux pourquoi on fait venir une rame de 10 voitures à deux étages dans ces cas là!
Une fois le train arrivé à quai, je prends les devants, me campe devant la porte la plus proche des gens, dans la première voiture, et les incite à se placer dans les autres voitures, il y en à 10 après tout, devrait y avoir de la place non?
Non, les gens ne veulent qu'un chose, monter tout de suite maintenant, alors qu'il reste 15 minutes avant le départ fatidique. Il y en a quand même qui sont venus me "chier un sablier" (j'adore cette expression) parce qu'ils ne trouvaient pas de place dans la première voiture!
Heureusement pour moi, mon collègue est arrivé, et les Bourguignons semblent être plus disciplinés que nos copains Franciliens, pas de bazar!
Je fais partir le train tranquillement, et la soirée s'est finalement bien passée, avec quelques détails amusants :
- 60% des voyageurs se sont endormis après 35 minutes de trajet, comme des masses, en même temps, une journée entière de tourisme dans la jungle parisienne, avec la faune qu'on connaît, ça doit en crever plus d'un provincial!
- Un groupe de jeunes me fait les yeux doux à chaque arrêt (le train est omnibus) pour que je retarde le départ quelque temps , histoire qu'ils puissent en griller une (j'éprouve alors un plaisir sadique à avancer un peu le départ héhé!).
En même temps, je comprends pas comment on peut être accro au point de griller une clope toutes les 7 à 12 minutes, ils ont du finir leur paquet rien que pendant le trajet!).
- Un musulman, habillé comme un imam me demande soudainement ou se situe l'Est, après un peu de réflexion, je lui indique, et il me déploie un super beau tapis, et commence sa prière, sous le regard de sa femme voilée (mais de super beaux yeux!), assez folklo!
Il y a une ou deux mémères qui m'ont bien dit que je devrais lui interdire de faire ça, que blablabla lieu public blabla.
Ok c'est pas super réglo peut-être, mais ils ne peuvent pas profiter un peu du spectacle et être témoin d'une tradition plutôt que de râler, en plus le type ne parlait pas, il ne dérangeait pas vraiment...
Pour finir, arrivée à Dijon, dans un super foyer pour passer la nuit, et un bon dodo, avec l'impression d'avoir bien travaillé, et comme seule chose en tête le plaisir de faire un job qui me plaît, voire d'autres gens, rencontrer d'autres collègues, se fritter avec des personnes mal embouchées, grandir un peu plus aussi.
PS : En prime, une petite photo prise de l'arrière d'un rame AGC à la sortie de la Gare de Lyon.
Tout commence hier soir en gare de Bercy, une petite gare dans le quartier du même nom, qui sert à désengorger la Gare de Lyon, qui bien que vénérable et jolie (sa tour de l'horloge est magnifique) est un peu archi bondée.
Je prends mon service à la Gare de Lyon, vérifie mon équipement, mes papiers et zou, la casquette sous le bras, je pars d'un pas décidé vers Bercy, afin de faire partir mon train, en plus je suis maître à bord ce soir, yahoo!
Mais à Bercy, la jauge de stress, qui était à 0 (caractère positif oblige) crève la barre limite, un jingle retentit (comme dans les fêtes foraines avec le jeu du coup de poing), et l'antitranspirant ne sert plus à rien face à ce que je vois : une marée humaine de 500 personnes compactées dans la petite gare de Bercy.
Avec un peu de chance, ce sont tous des italiens qui attendent leur train couchette, car ce type de train est aussi rattaché à Bercy, avec un peu de chance encore, je n'aurai pas une foule entière à gérer.
Mais queue d'ouille! Aucun vocable italien, que du bon français! Je vais me taper un des pires trains de la semaine question fréquentation apparemment.
Pas l'ombre d'un agent de gare en vue, se sont cachés par peur d'écrasement peut-être! Je me retrouve donc être le seul agent visible dans la petite gare, et la voie du train n'est pas indiquée, les esprits s'impatientent, et mon collègue censé être en renfort semble éprouver des difficultés pour venir.
Le pourquoi d'une telle foule? La Région Bourgogne lance chaque Samedi des billets pour Paris à 15€ le trajet, il y a donc du monde au balcon, et je comprends mieux pourquoi on fait venir une rame de 10 voitures à deux étages dans ces cas là!
Une fois le train arrivé à quai, je prends les devants, me campe devant la porte la plus proche des gens, dans la première voiture, et les incite à se placer dans les autres voitures, il y en à 10 après tout, devrait y avoir de la place non?
Non, les gens ne veulent qu'un chose, monter tout de suite maintenant, alors qu'il reste 15 minutes avant le départ fatidique. Il y en a quand même qui sont venus me "chier un sablier" (j'adore cette expression) parce qu'ils ne trouvaient pas de place dans la première voiture!
Heureusement pour moi, mon collègue est arrivé, et les Bourguignons semblent être plus disciplinés que nos copains Franciliens, pas de bazar!
Je fais partir le train tranquillement, et la soirée s'est finalement bien passée, avec quelques détails amusants :
- 60% des voyageurs se sont endormis après 35 minutes de trajet, comme des masses, en même temps, une journée entière de tourisme dans la jungle parisienne, avec la faune qu'on connaît, ça doit en crever plus d'un provincial!
- Un groupe de jeunes me fait les yeux doux à chaque arrêt (le train est omnibus) pour que je retarde le départ quelque temps , histoire qu'ils puissent en griller une (j'éprouve alors un plaisir sadique à avancer un peu le départ héhé!).
En même temps, je comprends pas comment on peut être accro au point de griller une clope toutes les 7 à 12 minutes, ils ont du finir leur paquet rien que pendant le trajet!).
- Un musulman, habillé comme un imam me demande soudainement ou se situe l'Est, après un peu de réflexion, je lui indique, et il me déploie un super beau tapis, et commence sa prière, sous le regard de sa femme voilée (mais de super beaux yeux!), assez folklo!
Il y a une ou deux mémères qui m'ont bien dit que je devrais lui interdire de faire ça, que blablabla lieu public blabla.
Ok c'est pas super réglo peut-être, mais ils ne peuvent pas profiter un peu du spectacle et être témoin d'une tradition plutôt que de râler, en plus le type ne parlait pas, il ne dérangeait pas vraiment...
Pour finir, arrivée à Dijon, dans un super foyer pour passer la nuit, et un bon dodo, avec l'impression d'avoir bien travaillé, et comme seule chose en tête le plaisir de faire un job qui me plaît, voire d'autres gens, rencontrer d'autres collègues, se fritter avec des personnes mal embouchées, grandir un peu plus aussi.
PS : En prime, une petite photo prise de l'arrière d'un rame AGC à la sortie de la Gare de Lyon.