Un agent présent en vaut deux!
C'est un proverbe qu'on pourrait placarder à la SNCF, ça c'est sûr!Quel que soit le problème qui à lieu à bord d'un train, si j'ai bien compris une chose, c'est qu'il faut parler et informer le plus possible les voyageurs, même quand je ne suis pas moi-même au courant des causes de l'accident, ou de la suite des évènements à mettre en marche.
Je pense qui les gens apprécient de voir que l'agent en charge de leur train est présent et s'active pour que l'incident soit maîtrisé le plus vite possible.
Mais bizarrement, cet état de fait n'empèche pas que beaucoup d'agents restent cachés dans leur local, ou ne passent quasiment aucune annonce dans le train, ce qui est bien dommage, car cela donne prétexte à la clientèle à râler (et dieu sait si elle n'a pas besoin de ça pour le faire!)
Pour ma part, je suis un partisan farouche des annonces nombreuses et récurrentes, quitte à énerver les usagers.
Je préfère leur parler toutes les 5 minutes pour expliquer en temps réel de déroulement des opérations ; et en insérant un peu d'humour dans les annonces, ça fait passer la pillule bien plus facilement.
Par contre, certains clients ne sont toujours pas satisfaits, même après avoir été tenus au courant.
Ils sont alors peu nombreux mais particulièrement revendicatifs. Heureusement dans ces cas là, j'ai d'autres amis, les autres usagers.
Il est arrivé quelques fois que la personne qui me râlait dessus à cause d'un arrêt imprévu ou d'une panne technique se fasse rabrouer à son tour par des clients compréhensifs et satisfaits de mon travil.
Et la je peux vous dire que ça met du baume au coeur, et que je me mets encore plus en quatre pour règer le problème au plus vite ou à défaut, dans les meilleures conditions possibles.
Dans ce cas, il m'est arrivé de remercier sincèrement les clients pour leur sang-froid et leur compréhension (par deux fois jusqu'à aujourd'hui), ce qui a eu pour effet de me retrouver entouré de gens sympathiques à l'arrivée, qui me posaient des questions sur l'incident, et me remerciaient à leur tour.
Comme quoi, une compagnie de transports où les usagers ne descendent pas sur les voies ou n'agressent pas un agent car excédés par le service rendu ; où les agents ne se cachent pas dans leur local ou travaillent en douce, tout ça ça existe bel et bien.
En définitive, le pays des Bisounours peut exister ne serait-ce quelques instants...
PS : le dessin est de moi, fait à l'improviste avec un stylo à calligraphie, c'est moche, mais je suis fier car j'ai réussi à mettre deux yeux, une bouche et un nez dans un visage correct!)